Qu’une association privée et une personne soient invitées par des chaînes télévisées (publiques ou privées) pour exprimer leur inquiétude quant au retardement de la proposition de loi sur la fin de vie, sans que ces chaînes, dans l’objectivité, accueillent d’autres associations ou personnes opposées,
Là, il y a un grave problème d’une manipulation de l’information et d’une complicité médiatique.

Que la proposition de loi sur la fin de vie tombe éventuellement ou soit retardée, en raison de l’instabilité politique que traverse le pays, cela fait partie du « jeu ». Notre organisation juridique nationale prévoit ainsi les choses. Qu’on la respecte !

« Les associations attendaient avec impatience ». Dixit ! La vérité sort clairement : ce sont les associations qui attendent cette loi ! À bon entendeur.

Ce retardement est qualifié ainsi : « C’est encore du temps, du perdu pour ces malades qui eux n’ont plus du temps depuis très longtemps ». Du temps, du perdu ? Plus du temps depuis très longtemps ? Sincèrement ? Mais on prend les gens pour des …. ? Le temps qui reste à ces malades, temps qui doit être investi dans une prise en charge holistique, est destiné à être écourté par le suicide assisté et par l’euthanasie. Vous vous rendez compte du paradoxe ?

Revenons aux préoccupations des français (2ème partie de la vidéo) :

La chaîne télévisée cite les statistiques de l’Ifop [1] de mai 2024 affirmant que 9 français sur 10 sont favorables à l’euthanasie. Or, si on lit bien le rapport de ces statistiques, le mot « santé » et l’expression « soins palliatifs » n’y figurent pas. On ne présente que l’euthanasie ou le suicide assisté comme solution à la souffrance. Alors, c’est parfaitement normal que les français répondent favorablement à 92% pour l’euthanasie. Mais est-ce une vraie liberté quand le choix n’existe pas ? D’autant plus :

Selon le sondage de l’Ifop [2] de décembre 2014 incluant les soins palliatifs , 94 % préfèrent ces derniers à l’euthanasie (34 %, voir l’étude pour comprendre les chiffres).

Selon les statistiques d’Ipsos [3] de juin 2025, la fin de vie ne figure pas dans les 8 premières préoccupations : criminalité et violence, inflation, système de santé, pauvreté et inégalités, flux migratoires, taxes, changement climatique, chômage. En revanche, le système de santé y figure en 3ème place. Ça fait réfléchir, non ? Égalité et droit d’accès aux soins, y compris le droit à l’accès aux soins palliatifs (voir la loi n° 99-477 du 9 juin 1999.

Selon les statistiques de Toluna Harris Interactive [4] d’avril 2025, la fin de vie ne figure pas dans les préoccupations des français. En revanche, l’accès à la santé occupe le 4ème rang (sur 20).

Selon les statistiques de Toluna Harris Interactive [5] de janvier 2025, la fin de vie se trouve au 16ème rang (sur 25) et la santé se trouve au 3ème rang.

Selon les statistiques de Toluna Harris Interactive [6] de septembre 2025, alors que la fin de vie se trouve au 15ème rang (sur 20), la santé se trouve au 2ème rang.

Pourquoi ne pas citer ces quatre différentes statistiques ? Où est l’objectivité ?

[1] Ifop (05/2024) : https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-la-fin-de-vie-6/

[2] Ifop (12/2014) : https://ifopwebsiterecette.ifop.com/publication/les-francais-les-soins-palliatifs-et-les-peurs-liees-a-la-fin-de-vie/

[3] Ipsos (06/2025): https://www.ipsos.com/fr-fr/ce-qui-preoccupe-les-francais

[4] Toluna Harris Interactive (04/2025) : https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-preoccupations-des-francais/

[5] Toluna Harris Interactive (01/2025) : https://harris-interactive.fr/opinion_polls/bilan-de-lannee-2024-et-perspectives-pour-lannee-2025/

[6] Toluna Harris Interactive (09/2025) : https://tolunacorporate.com/fr/etude-flash-suite-a-la-nomination-de-sebastien-lecornu-en-tant-que-premier-ministre/